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Le port demeure une source de l’imaginaire collectif, encourageant le maintien de son identité. Toutefois, une différence existe entre l’identité et la fonction. Lorsque les industries portuaires doivent se retirer du bord de l’eau, de nouveaux utilisateurs prennent leurs places. Ainsi, lorsqu’une partie de l’industrie reste, une cohabitation doit se faire.La métamorphose des espaces nouvellement développables va plus loin que de se doter de nouvelles infrastructures et architecture. Elle doit exiger des conditions de sécurité, de lisibilité, de confort et d’apparence. L’urbain déborde sur le port. (Dubois-Taine, 1997).

 

Selon la théorie de L.Sassaro rapportée par Chaline (1994 :14)« [il existe une distinction entre] les fonctions matérielles ‘hard’ de l’activité portuaire, qui, effectivement, en se délocalisant récemment libèrent des terrains et des fonctions immatérielles ‘soft’, constituant le ‘tertiaire portuaire’. Si, d’une part, la délocalisation de ces activités n’est ni acquise, ni évidente, leur évolution peut, d’autre part, contribuer au renforcement de la ville dans son rôle de place centrale et de lieu transactionnel. »

 

La mixité de différentes fonctions telles que des secteurs commerciaux, culturels et récréatifs peut favoriser l’industrie touristique (Breen, 1996). Si l’industrie portuaire subsistante est l’industrie touristique, le mariage des nouvelles fonctions ne peuvent que profiter à tous les joueurs.

 

Le front fluvial du quartier Port Melbourne fait initialement office de transit pour l’exportation du minerai d’or qu’on peut qualifier d’activité portuaire « hard ». Avec l’excavation de la rivière Yarra qui déplaça les activités industrielles vers l’ouest et la Première Guerre mondiale, le secteur du Port Melbourne devient plutôt un lieu de transit pour les troupes et les réfugiés de la guerre. On peut alors noter un adoucissement des activités industrielles. Après la guerre, malgré la décrépitude du lieu dû à la grande dépression, les plages et les « piers » sont réinvestis par la population. Ainsi, vers le milieu du 20e siècle, suite à une revitalisation du secteur, le Port Melbourne prend une vocation plus touriste en devenant le plus grand port accueillant des bateaux de croisière en Australie.

 

Depuis sa création, le port a donc toujours conservé ses activités portuaires, mais celles-ci ont évoluées passant du « hard » au « soft ». 

 

La partie du front fluviale du Port Melbourne qui est la plus intéressante dans le cadre de l’analyse est le Waterfront Place, car il représente la jonction en la berge et le Station Pier qui est le seul quai encore en activité dans le secteur. En effet, puisque le port répond maintenant à l’industrie touristique, le lieu entre cette infrastructure industrielle et la ville devient en quelque sorte un portail d’accueil et donc un pôle dans la ville. La forme urbaine et les fonctions de ce lieu doivent donc participer à la consolidation de ce pôle. 

 

Au cœur du Waterfront Place se retrouve donc une grande place publique maintenant ceinturée par des commerces et restaurants qui animent le lieu et le rendent plus conviviale. Le bâtiment faisant face à la rue a aussi été scindé pour faciliter l’accès à la place. Ces deux nouveaux bâtiments ont été surhaussés pour créer deux tours résidentielles et ainsi signaler le pôle. C’est donc à travers une mixité de fonction principalement ludiques (commerce, restaurant et place publique), mais aussi pragmatiques (résidence) que le lieu intermédiaire entre le port touristique et la ville se clarifie.

 

 

 

Ajout fonctions mixtes

source: issuv.com

Plan du Station Pier

Perspective du Station Pier

source: issuv.com

Panorama du Station Pier

source: issuv.com

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