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Melbourne, tout comme plusieurs villes, doit son existence à son port. Tout espace urbain établit son identité à travers ses fonctions. Le port, un lieu ayant assumé une fonction urbaine essentielle, se forge une identité culturelle et sociale, laissant une impression forte dans la mémoire collective. En conservant sa mémoire, on en fait un lieu d’histoire et d’appartenance (Gariépy, 1997).


Cette question de conservation apparait lors d’altérations du site original, que ce soit dans un contexte d’abandon ou d’expansion territoriale, ou de retournements d’activités. Ainsi, on s’assure d’une constance dans l’identité d’un lieu, en célébrant son passé tout en permettant un avenir divergeant (Larochelle, 1997).


Face à ces changements, le port de Melbourne promeut sa valeur historique et identitaire au sein de la ville par la création d’un circuit d’interprétation, le « Heritage Trail ». En effet, le parcours souligne l’importance historique de certains secteurs du port dont quelques uns ont changé de fonction portuaire alors que d’autres ont conservé leur vocation initiale.


Le port tente d’intégrer la conservation de l’héritage à l’administration de la planification territoriale et fonctionnelle. Sur le long du parcours « Heritage Trail », on retrouve plusieurs points, certains des vestiges ou des bâtiments, d’autres des points de vue ultimes sur le port ou ses activités.


Dans des zones industrielles, plusieurs façons s’offrent pour conserver la concordance d’origine.
« On peut repérer trois familles d’éléments intéressants :
-une unité en elle-même : un bâtiment, une phare, la digue, un pont, un silo…
-une partie de bâtiment ou d’ouvrage : façades, structures métalliques, soubassement…
-des « objets » témoins d’une technique, d’un métier : grues, conteneurs, fûts, bittes d’amarrage, formes, bateaux… » (Hagège, 1994:60).
 

Les interventions sur le parcours suivent trois méthodes d’interprétation. Tout d’abord, encourageant l’entretien et l’utilisation de bâtiments datant du début du siècle. Ces bâtiments, entrepôts et industries, maintiennent les mêmes fonctions sous une compagnie différente. Les bâtiments en briques face à la Francis Street datant de 1920 sont encore exploités. Même une des plus vieilles industries du port, la Vacuum Oil Company, établit en 1926, opère encore sous le nom de Mobil. (point 5)


Une autre méthode est le maintien de traces non fonctionnelles. Le « Rotten Row » (point 10) est en effet un ramassis de vestiges de l’industrie du bois (piles de cordes de bois) abandonnée ainsi que des bateaux ne servant plus. Des structures en bois et en béton sont délaissées et deviennent la preuve de l’altération de la forme naturelle de la rivière. (point 4) Jadis, les grues qui transféraient la marchandise du train, au bateau, au camion se tenaient sur rails. Aujourd’hui, ces grues ont disparues, les rails par contre subsistent. (point 9)
 
La troisième méthode est celle d’un parcours muséologique, extérieur dans ce cas-ci. Le port insère des anecdotes, des histoires personnelles de personnes ayant travaillées ou habitées à certains endroits. Rendant le tout plus personnel comme le Dee Cottage où un monsieur Cuming a déjà habité. (point 6)

 

source: portofmelbourne.com

Brochure, Heritage Trail

Identité conservée

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